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Le deuil est un processus normal après la perte d’un être cher. Quelle est la différence entre deuil normal et pathologique ? Combien de temps dure-t-il ? Quelles sont les différentes phases ? Nos psychologues vous informent sur les différentes étapes du deuil les plus fréquentes. Connaître ces phases peut permettre de comprendre au mieux le processus et de le traverser en pleine conscience.

Qu’est-ce que le deuil ?

Perdre un être cher est toujours une expérience douloureuse. Il est donc normal de ressentir de la tristesse. Il convient néanmoins de ne pas confondre tristesse (deuil normal) et dépression (deuil pathologique).

Le deuil est un processus normal après la perte d’un être cher. Il correspond à la période nécessaire pour soigner sa blessure. Durant cette phase douloureuse, qui peut être plus ou moins longue selon les individus, il est indispensable d’être à l’écoute de ses émotions et de ne pas les refouler. Il ne faut pas brûler les étapes. Lorsque l’on parle de “faire son deuil”, l’idée n’est pas d’oublier le proche perdu, mais d’apprendre à vivre avec ce chagrin. La prescription d’antidépresseur ne doit donc pas être précipitée, sous peine de risquer l’apparition d’une véritable dépression par la suite, qui est une pathologie devant être médicalement prise en charge.

Comment différencier le deuil normal du deuil pathologique ?

Au cours d’un deuil “normal”, on peut observer des pleurs, du chagrin, une perte d’appétit, un sommeil perturbé, des cauchemars, une fatigue exacerbée, mais il n’y a pas d’idées noires, de ralentissement des déplacements et des idées, de culpabilité morbide même s’il est possible de se reprocher de “ne pas avoir fait assez” ou d’être resté sur des non-dits.

Le deuil pathologique se distingue quant à lui par sa durée mais aussi par son intensité. La personne concernée est en détresse continue vis-à-vis de la perte d’un être cher, et n’arrive pas à y faire face. Le deuil pathologique s’étend au-delà de 12 mois. Parmi les signes à relever, on peut notifier :

  • des états anxieux et dépressifs quasi permanents ;
  • un traumatisme de la séparation ;
  • le sentiment d’un avenir sans but ;
  • un ralentissement des gestes ;;
  • une culpabilité exacerbée ;
  • des idées noires et pensées suicidaires ;
  • une perte d’estime de soi ;
  • un appétit perturbé, avec une alternance d’épisodes de boulimie et d’anorexie ;
  • des troubles physiques et psychologiques (ulcères, cancer, addictions).

Une agoraphobie ou une phobie sociale avec impossibilité de sortir de chez soi et de rencontrer du monde peut également être constatée.

Combien de temps dure le deuil ?

Il n’y a pas vraiment de règle, même si l’on considère généralement qu’il faut entre quelques semaines et une année pour se remettre de la perte d’un être cher et qu’au-delà, cela peut relever du deuil pathologique.

En réalité, tout dépend de la personnalité de chacun, du degré d’attachement à la personne disparue et du contexte du décès. Un décès violent ou innatendu, comme un suicide est plus suceptible d’engendrer un deuil pathologique par sa dimension très agressive. Cette situation peut entraîner une culpabilité particulièrement importante (« Il/elle a dû souffrir ! Pourquoi n’ai-je rien vu ? Qu’est-ce que j’ai manqué ? ») mais aussi un sentiment de colère (« je te déteste de m’avoir abandonné. Tu n’es qu’un(e) lâche. »).

L’absence de support psychosocial (soutien émotionnel), et des difficultés personnelles (maladie, chômage) sont des facteurs supplémentaires pouvant déclencher ce type de deuil complexe.

Les 7 étapes du deuil

1) Le choc

La première émotion lors de la perte d’un être cher est le choc. C’est lui qui va déclencher le processus de deuil. Cette courte période suit directement l’annonce du décès. La personne peut apparaître sans émotion.

2) Le Déni

Ce mécanisme de défense est un refus de croire à l’information. Le déni est une façon d’éviter la douleur, de nier la réalité. Cette étape ne dure généralement que peu de temps, mais peut se prolonger chez certaines personnes.

3) La colère

La confrontation avec les faits et la réalité engendre un sentiment de colère. C’est le cas notamment à partir du moment où l’on voit le corps du défunt. Le déni n’est plus envisageable. On ressent alors une sensation d’injustice, et une colère peut se porter sur soi-même ou sur les autres avec l’apparition de nombreuses autres émotions, comme les remords, le dégoût, ou la répulsion. C’est également une phase de marchandage où l’on désire remonter dans le temps pour changer ses actions et inverser la situation.

4) La dépression et la tristesse

Quand la colère s’est apaisée, la personne en deuil souffre de l’absence de l’être cher, et perd ses repères. C’est un stade de désespoir. Cette étape, qui signe l’acceptation du décès, est cruciale dans le processus du deuil.

5) La résignation

La résignation est l’étape de la perte de l’espoir. La personne en deuil abandonne sa lutte pour le changement de la situation et éprouve des difficultés à se projeter dans le futur. Elle se résigne.

6) L'acceptation

Cette étape n’est pas à négliger, et il ne faut pas baisser sa garde. La personne accepte la perte et réussit à se remémorer les bons comme les mauvais souvenirs. Elle apprend à vivre différemment et reprend confiance en elle.

7) La reconstruction

Après l’acceptation vient la reconstruction personnelle. Petit à petit, la personne reprend goût à la vie et prend conscience de son existence. Elle recherche à nouveau un lien avec le monde et avec autrui, et commence à penser à des projets d’avenir.

La personne endeuillée retrouve peu à peu son énergie, ses capacités, et peut réorganiser sa vie.

Que faire en cas de deuil ?

Deuil normal

Le deuil est une étape difficile à passer et peut être à l’origine d’une grande souffrance. Un accompagnement par un professionnel de santé peut s’avérer utile et favoriser le processus de guérison. En cas de deuil normal, il faut accueillir ses émotions sans les réprimer, exprimer ses besoins et ressentiments à ses proches, prendre part à des activités diverses. Une manière de favoriser le processus de résilience est d’écrire une lettre au défunt en laissant courir sa plume... d’attendre le lendemain, de la lire à haute voix et de rédiger sa réponse, comme si, il ou elle avait reçu votre courrier. Dans certains cas, on peut entretenir une vraie correspondance avec plusieurs allers-retours.

Deuil pathologique

En cas de deuil pathologique, il est nécessaire de se faire accompagner par un professionnel de santé. Si cela concerne un de vos proches, vous pouvez lui proposer directement de débuter une psychothérapie. Celle-ci peut se dérouler à travers une prise en charge individuelle, ou lors d’une psychothérapie collective (groupes de parole, d’entraide). En cas de dépression avérée, votre médecin traitant peut également vous prescrire des antidépresseurs. Si vous ressentez la nécessité de vous faire aider, nos médecins et psychologues sont à votre disposition.

La cohérence cardiaque, la relaxation, la méditation, la sophrologie et l’hypnose sont également des méthodes possibles pour soulager votre anxiété liée à ce deuil.

Si vous, ou l’un de vos proche, faites l’objet de pensées suicidaires ou si vous êtes affecté par le suicide d’un proche, contactez par téléphone le numéro national de prévention du suicide au 3114 (ou rendez-vous sur leur site internet).

Si votre état s’aggrave avec des idées suicidaires, contactez le service médical d’urgence en composant le 15 ou le 112 depuis votre téléphone mobile.